La turquoise est une pierre magnifique, parfaitement opaque, à la couleur unique: pour nos bijoux du printemps et de l’été, c’est tout simplement LA pierre incontournable. Dès que le soleil revient, c’est bien simple on a envie de plonger dans son éventail de nuances allant du bleu au vert. Et c’est ainsi depuis des milliers d’années: la turquoise est une gemme extrêmement recherchée, pour sa couleur et pour sa rareté. ALLTHEMUST a donc décidé de mener l’enquête et d’en savoir plus sur cette pierre que l’on adore, mais que l’on connaît mal. Alors, prêtes pour devenir des expertes et choisir comme des pros vos futurs bijoux? Et bien c’est parti!
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Commençons par un peu d’étymologie…
Le mot turquoise remonte au 16ème siècle: il dérive d’un mot de vieux français qui signifiait « Turc », tout simplement car ces pierres qui provenaient des mines historiques d’Iran, comme nous le verrons un peu plus loin, étaient importées en Europe via la Turquie. Pline l’ancien fait référence à la turquoise sous le nom « callais », les iraniens l’ont nommée « pirouzeh » et les Aztèques la connaissaient sous le nom de « teoxihuitl ». A vos souhaits!
Et un peu de chimie…
La turquoise est sublime mais elle a un point faible: c’est une pierre fragile. Sa dureté maximale sur l’échelle des mohs (une échelle de mesure que les gemmologues utilisent pour évaluer la dureté des pierres) se situe juste en dessous de 6, concrètement cela veut dire qu’elle est tout juste plus résistante à la rayure que du verre. Cette faible dureté, même si tout est relatif, s’accompagne souvent d’une grande porosité. La turquoise possède un lustre cireux très particulier et elle est la plupart du temps opaque. Il arrive néanmoins qu’on trouve sur certaines pierres de très fines sections semi-translucides. Si le bleu turquoise est célèbre, sa couleur est en fait très variable: elle va du blanc en passant par le bleu layette jusqu’au bleu ciel, et du bleu-vert au vert teinté de jaune. Cette gemme doit sa couleur bleue à la présence de cuivre dans sa composition chimique, tandis que le vert peut-être le résultat soit d’impuretés de fer, soit d’une déshydratation de la pierre. La Turquoise ne ne dissout pas, sauf dans de l’acide chlorhydrique chauffé. Malgré sa faible dureté, en comparaison avec d’autres pierres, elle nécessite tout de même un long polissage. Enfin la turquoise peut être aussi parsemée de tâches de pyrite ou parcourue de veines sombres de limonite, qui forment comme des fils d’araignée dans le bleu de la pierre.
Les facteurs climatiques jouent un rôle important dans la formation de ce minéral dans les profondeurs de la terre, c’est une fille du désert la turquoise, on la retrouve typiquement dans les régions arides. Les filons de turquoise se forment dans les cavités et les fractures de roches volcaniques hautement altérées, souvent en association avec de la limonite et d’autres oxydes de cuivre. La minéralisation de la turquoise va s’effectuer en règle générale à une profondeur relativement peu importante (- 20m), même si elle suit parfois des zones de fractures souterraines plus profondes. La turquoise à l’état brut ne présente pas de forme extérieure bien définie: son aspect est celui d’une veine ou d’un nodule. Les cristaux, même à l’échelle microscopique, sont extrêmement rares, mais des formes de stalactites ont parfois été découvertes!
L’exploitation minière de la turquoise.
La turquoise est l’une des premières pierres à avoir fait l’objet d’une exploitation minière. Si de nombreux gisements historiques ont été laissés à l’abandon, certains sont encore en activité aujourd’hui. Ce sont souvent des opérations saisonnières, à petite échelle, conséquence du périmètre limité d’exploitation et de l’éloignement des gisements qui sont souvent dans des lieux particulièrement reculés. La plus grande partie du travail s’effectue à la main, avec très peu d’outils. Quand la turquoise fait l’objet d’une exploitation intensive, c’est souvent qu’elle est récupérée comme produit associé à l’extraction du cuivre à grande échelle, en particulier sur les grandes mines des Etats Unis. Les gisements de turquoise les plus anciens que l’on connaisse sont ceux de la péninsule du Sinaï et ceux de la province de Khorason en Iran.
Turquoise d’Iran.
Pendant au moins 2000 ans, la Perse (l’Iran actuel) est restée une source très importante de production pour la turquoise. Comme nous l’avons vu plus haut, les perses l’appelaient pirouzeh, ce qui signifiait « victoire ». Après l’invasion arabe de la Perse, la pierre bleue prendra le nom de « firouzeh ». La turquoise est alors même utilisée en architecture, pour recouvrir les dômes des palais iraniens: son intense couleur bleue était tout simplement un symbole du paradis sur terre… La turquoise d’Iran est l’une des plus fines, les filons sont toujours exploités aujourd’hui, ils sont situés à Nishapur, sur le pic montagneux d’Ali-mersai, à 10 km de Mashhad, la capitale de la province de Khorason.
Turquoise du Sinaï.
Depuis au moins la première dynastie (-3000 avant JC), et sans doute même auparavant, la turquoise était utilisée et exploitée par les Egyptiens dans la péninsule du Sinaï, qu’on appelait alors « Pays de Turquoise ». La région compte 6 mines, toutes situées sur la côte sud-ouest de la péninsule, et couvrant une zone de 650 km carrés. Les deux mines les plus importantes d’un point de vue historique sont Serabit el Khadim et Wadi Maghareh, que l’on pense être parmi les plus anciennes mines connues. La mine de Serabit el Khadim est située à environ 4 km d’un ancien temple dédié à la déesse Hathor. Les filons de turquoise se trouvent là-bas dans des couches de grès, recouvertes de basalte. Ces mines ne peuvent plus être exploitées à grande échelle de nos jours, mais les filons sont exploités artisanalement de manière sporadique par les peuples bédouins. Pendant la saison des pluies, en hiver, les mineurs font face au risque d’inondation et pendant la saison sèche, ils doivent braver les risques d’éboulements. La turquoise du Sinai est typiquement plus verte que la turquoise d’Iran, mais elle est réputée pour être stable et durable. Egalement appelée Turquoise Egyptienne, elle est également la plus translucide. A la loupe ou au microscope, sa structure en surface est parsemée de disques d’un bleu sombre, que l’on ne retrouve pas dans les turquoises d’autres origines.
Turquoise américaine.
Le Sud-ouest des Etats Unis est un autre producteur important de turquoise. Les sous-sols de l’Arizona, de la Californie, du Colorado, du Nouveau Mexique, du Nevada sont ou ont été particulièrement riches en turquoise. On y trouve des pierres très fines de grande qualité, qui rivalisent avec la turquoise iranienne en couleur et en durabilité. Les gisements de turquoise de Californie et du Nouveau Mexique ont été exploités par les amérindiens dès l’époque précolombienne. Ils utilisaient alors des outils de pierre locaux ou parfois importés du centre du Mexique. Cerrillos, au Nouveau Mexique, est réputé pour être le site où l’on retrouve les plus anciennes mines des Etats Unis. Avant 1920, cet état était le plus gros producteur du pays, les filons sont plus ou moins épuisés aujourd’hui. En Californie, seule une dernière mine, située à Apache Canyon, opère avec une capacité correcte de nos jours. La turquoise s’y présente en pépites compactes, souvent de petite taille. Aujourd’hui c’est l’état de l’Arizona qui est le plus important producteur de turquoise (en valeur). Plusieurs mines sont en activité dans l’état, deux d’entre elles sont célèbres pour la couleur unique et la qualité exceptionnelle de leurs pierres. Les mines de Morenci, Bisbee, et Turquoise Peak sont soit inactives, soit abandonnées. La mine de Sleeping Beauty et la mine Kingman opèrent avec une mine de cuivre. On compte d’autres mines en activité comme la Blue Bird mine, Castle Dome, et Ithaca Peak. Le Nevada est l’autre producteur majeur du pays, avec plus de 120 mines. Contrairement à d’autres sites aux USA, la majeure partie des mines du Nevada est exploitée uniquement pour la turquoise, très peu y associent d’autres opérations minières. La Turquoise du Nevada se rencontre sous forme de pépites, dans des comblements de fractures et de brèches géologiques. Les gisements du Nevada ont la particularité de produire des turquoises dures et denses, d’une qualité telle que les pierres ne nécessitent aucun traitement. Chaque comté de l’état a mis à jour de la turquoise, mais les plus grands producteurs sont les comtés de Lander et d’Esmeralda. La plupart des filons de turquoise dans le Nevada se situent le long d’une longue ceinture d’activité tectonique. Ces filons produisent des pierres d’une grande diversité de couleurs: bleu, bleu-vert, vert… Quelques une de ces turquoises peuvent contenir des quantités significatives de zinc et de fer, qui sont à l’origine de magnifiques teintes vert vif à jaune-vert. Une part significative de la turquoise du Nevada est également célèbre pour ses veines brunes ou noires de limonite, souvent très esthétiques, qui produisent ce que l’on appelle une matrice en « toile d’araignée ». Alors qu’un grand nombre des gisements du Nevada a été d’abord exploité par les amérindiens, la production totale de turquoise du Nevada depuis les années 70 est estimée à plus de 600 tonnes. Malgré des coûts croissants, les opérations minières à petite échelle se poursuivent dans un grand nombre de sites du Nevada, incluant les mines Godber, Orvil Jack et Carico Lake du comté de Lander, la mine Pilot Mountain à Mineral County, et d’autres mines dans le comté d’Esmeralda. S’il y a des mines américaines qui produisent des pierres d’une qualité assez élevée pour qu’aucun traitement ou altération se soit requis, dans le but faire coïncider le profit et la demande, une partie de la turquoise américaine est traitée. Ces traitements incluent le cirage et d’autres procédés plus controversés comme la coloration et le liage.
Turquoise du Tibet, turquoise du Népal, turquoise de Chine.
La Chine a été une source mineure d’exploitation de la turquoise pendant 3000 ans ou plus. On y trouve la gemme sous la forme de nodules compacts dans les provinces du Yunxian, du Zhushan et de Hubei. Marco Polo mentionne dans ses écrits la turquoise provenant de ce qui est l’actuelle province du Sichuan. La majeure partie de la turquoise chinoise est de grade inférieur et de consistance friable: on l’appelle turquoise craie. La plus grande partie de la turquoise chinoise est exportée, car en Chine ce que l’on préfère c’est le jade. Au Tibet, des gisements existent dans les montagnes de Derge et Nagari Khrosum, respectivement à l’est et à l’ouest de la région.
On trouve enfin quelques gisements de turquoise en Afghanistan, en Australie (dans les provinces de Victoria et du Queensland), en Inde du Nord, au nord du Chili (mine de Chuquicamata), en Cornouailles, en Saxe, en Silésie et au Turkestan.
Bijoux en turquoise.
La beauté de ses nuances pastel a associé la turquoise à de nombreuses grandes civilisations de l’antiquité: elle a paré les Pharaons de l’Egypte ancienne, les Aztèques et sans doute d’autres civilisations précolombiennes, mais aussi les Perses, les peuples de Mésopotamie, de la vallée de l’Indus, et on la retrouve jusque dans la Chine ancienne depuis au moins la dynastie Shang. Mais même si c’est l’une des gemmes les plus anciennes, les bijoux en turquoise étaient très peu répandus en occident jusqu’au 14ème siècle, cette pierre ayant été probablement introduite en Europe via la Turquie, avec bien d’autres raffinements et nouveautés apportés par les caravanes de la route de la soie. L’Eglise Catholique Romaine autorise alors l’utilisation de la turquoise pour la réalisation de bijoux de culte. Cette pierre demeurera inconnue en Inde jusqu’à la période Mughal et le Japon attendra le 18ème siècle pour la découvrir.
Les bijoux en turquoise indien.
Les Aztèques travaillaient la turquoise avec de l’or, du quartz, de la malachite, du jade, du corail, de la nacre… Ils créaient des mosaïques stupéfiantes, en particulier sur des objets cérémoniels comme des masques – attention âmes sensibles certains avaient pour base un crâne humain- , mais aussi des couteaux et des boucliers. On utilisait alors des résines naturelles, du bitume ou de la cire pour coller la turquoise au support des objets qui n’était heureusement pas toujours un crâne humain mais la plupart du temps, du bois, de l’os ou des coquillages. Tout comme les Aztèques, les tribus Pueblo, Navajo et Apaches adoraient la turquoise et réalisaient avec des amulettes. Les Apaches pensaient qu’elle favorisait l’adresse des archers. Les indiens Zuni l’utilisent encore pour sculpter des fétiches. Tous ces peuples utilisaient cette gemme en inclusion, en mosaïque, sculptée, façonnée en perles et en cabochons pour réaliser des bijoux en turquoise pour les hommes comme pour les femmes: des colliers, des pendentifs, des bracelets, des boucles d’oreilles et bien sûr des bagues. Les bijoux en turquoise véritable on fait la fortune des ancêtres des indiens Pueblos: les Anasazi, installés alors dans la région du Canyon Chaco. Il ont prospéré en grande partie grâce au commerce d’objets et de bijoux en turquoise.
Les bijoux en turquoise et argent Harpo.
Les bijoux en turquoise et argent, comme ceux de chez Harpo, que nous connaissons toutes et dont nous sommes fans, sont produits par les Navajo et d’autres tribus amérindiennes du sud-ouest. Ces bijoux sont d’un développement assez récent, car on pense que leur fabrication a débuté vers 1880, sous l’influence Européenne.
Les bijoux en turquoise d’Iran.
En Perse, la turquoise a été de facto la pierre nationale pendant des millénaires, utilisée de façon extensive pour décorer des objets, des monuments et des mosquées comme la sublime Mosquée d’Ispahan (l’Ispahan n’est pas seulement un gâteau Pierre Hermé n’est-ce pas). Le style Perse et l’utilisation de la turquoise sera d’une grande influence plus tard en Inde, suite à l’établissement de l’empire Mughal. Son influence est perceptible dans les bijoux en or très pur, où la turquoise est associée au rubis et au diamant, et dans des monuments comme le Taj Mahal. La turquoise Perse était souvent gravée de prières, et ces gravures incrustées d’or.
Les bijoux en turquoise du Tibet.
Les cabochons de turquoise et de corail, sont traditionnellement utilisés dans les bijoux en argent et en or du Tibet et de Mongolie, où les turquoises les plus vertes sont les plus appréciées. La plupart des pièces fabriquées aujourd’hui, avec de la turquoise grossièrement polie en cabochons irréguliers et simplement sertie dans de l’argent, sont des productions destinées à l’exportation de « bijoux pas cher » vers les marchés occidentaux, ils ne donnent donc probablement pas une représentation précise du style original.
Les bijoux en turquoise d’Egypte.
L’utilisation Egyptienne de la turquoise remonte à la première dynastie et peut-être même avant mais les pièces probablement les plus célèbres ont été retrouvées dans la tombe de Toutânkhamon, comme le masque funéraire à l’effigie du Pharaon, magnifiquement incrusté de turquoises. Les turquoises ornaient aussi les bagues des hommes et des femmes, et de grands colliers plastrons et pectoraux. Sertie dans de l’or, la pierre était appréciée sous forme de perles, on l’utilisait en incrustation, et elle était très souvent sculptée en forme de scarabée. Les bijoux égyptiens étaient il faut bien le reconnaître, de pures splendeurs. La turquoise était accompagnée de cornaline, lapis lazuli, et dans les pièces les plus tardives, de verre coloré. Associée à la déesse Hathor, la turquoise était tellement appréciée par les anciens Egyptiens que victime de son immense succès, elle devint la première pierre précieuse à être imitée, avec de la céramique vernie!
Les bijoux en turquoise véritable aujourd’hui.
Les premiers archéologues français ont conduit des fouilles à partir de la moitié du 19ème siècle et jusqu’au début du 20ème siècle. Ces excavations, comme celle de la tombe de Toutânkhamon, ont suscité un vif intérêt de la part du public dans le monde occidental, et influencèrent les bijoux, l’architecture, et l’art de l’époque. La turquoise, déjà appréciée pour ses nuances pastel depuis 1810, est devenue un incontournable du « Revival Egypte Antique ». Aujourd’hui les bijoux en turquoise véritable sont toujours appréciés par les femmes et par les hommes. On taille souvent la turquoise en perles ou en cabochon pour la sertir dans des bagues en argent, des bracelets, des manchettes, des colliers, des pendentifs… elle est parfois gravée dans le style Amérindien, et inspire toujours autant les créateurs! Alors que le bleu ciel vif demeure LA qualité supérieure, le vert moucheté et les pierres plus jaunes sont également très populaires chez les créateurs. Dans la culture occidentale, la turquoise est la pierre de naissance des personnes nées au mois de Décembre.
Souvent imitée, mais jamais égalée…
On a constaté récemment pour la turquoise, comme pour la plupart des pierres opaques, l’introduction sur le marché de traitements, d’imitations et de pierres de synthèse. Certaines chrysocoles ou quartz peuvent à l’occasion être confondus avec la turquoise, ou utilisés pour l’imiter. Les Egyptiens, nous l’avons dit plus haut, ont été les premiers à produire une turquoise d’imitation. Plus tard, le verre et l’émail ont également été utilisés, et à l’épode moderne des porcelaines plus sophistiquées, des plastiques, etc… ont été développés, comme la « turquoise viennoise » ou le « neolith ». La plupart de ces imitations n’ont évidement rien à voir avec la turquoise naturelle, que ce soit dans leurs propriétés chimiques comme physiques, sauf peut-être la Turquoise Gilson, créée en 1972, une imitation assez réussie. Les imitations les plus communes que l’on trouve aujourd’hui sont de la howlite ou de la magnésite teintées en bleu. Toutes deux sont blanches à l’état naturel. La howlite posséde à l’état naturel un veinage sombre qui ressemble à celui de la turquoise. La Chalcédoine teintée, le jaspe, et le marbre sont moins communs, et nettement moins convaincants. D’autres matériaux confondus parfois avec la turquoise: la variscite et la faustite, la chrysocole (surtout quand elle imprègne le quartz), la lazulite, la smithsonite, l’hemimorphite, la cardite, et un os ou dent fossile appelé odontolite ou « turquoise os », coloré en bleu naturellement par un minéral, la vivianite. Rare de nos jours, l’odontolite a été à une époque exploitée intensivement comme substitut de la turquoise, dans des mines du sud de la France.
La turquoise traitée.
La turquoise peut être traitée pour améliorer sa couleur et sa durabilité (plus de dureté, moins de porosité). Il est rare d’avoir accès à ce genre d’information quand on achète un bijou ou même une pierre brute. Difficile donc de savoir quel traitement une pierre a pu subir sans faire appel à un gemmologue. Les faux sont détectés grâce à un grand nombre de tests, qui reposent principalement sur l’examen méticuleux de la structure de la surface sous microscope. Les imitations sont très différentes que cela soit en couleur ou en texture. Le verre et le plastique auront plus de transparence, avec des bulles ou des lignes, souvent visibles juste sous la surface. Les imitations teintées montrent des tâches très nettes. Quelques tests plus invasifs peuvent parfois être nécessaires, par exemple, l’application d’acide chlorhydrique dilué. Des différences bien spécifiques au niveau de l’index de réfraction, de l’absorption de la lumière, et d’autres propriétés physiques et optiques sont également considérées comme moyen de distinguer les faux.
Historiquement, un cirage et huilage léger furent les premiers traitements utilisés dans les temps anciens, afin d’obtenir un effet mouillé, et donc de mettre en valeur la couleur et le lustre de la turquoise. Ce traitement est traditionnellement plus ou moins toléré. Les turquoises huilées et cirées sont sujettes à « transpirer » à la chaleur ou bien si elles sont exposées à un soleil trop fort, et elles peuvent développer une surface blanche au fil du temps, rien de dramatique car un bijoutier peut facilement restaurer une turquoise dans ce cas-là. Plus radical, un autre processus consiste à imprégner la turquoise de résine epoxy et de plastique (comme le polystyrène) pour produire un effet « mouillé » et améliorer sa durabilité. Ces traitements sont bien plus permanents et stables qu’un cirage ou un graissage, et ils peuvent être appliqués à des pierres chimiquement ou physiquement instables. Mais ils sont controversés et considérés comme des altérations trop radicales de la pierre. On utilise également le bleu de prusse et d’autres colorants, souvent conjugués à d’autres traitements, pour améliorer, c’est à dire, uniformiser ou complètement changer la couleur de la pierre ou tout simplement pour assombrir les veines de la turquoise. Les puristes considèrent cela comme de la fraude. Certaines teintures vont s’affadir avec le temps ou pire, déteindre sur la peau du porteur! Mais le traitement peut-être le plus extrême est la reconstitution. Des fragments de turquoise, trop petits pour être utilisés individuellement, sont réduits en poudre et liés avec de la résine pour former une masse solide. Des turquoises de très grande qualité mais d’épaisseur très fine peuvent être collées à une base plus solide dans le but de les renforcer. C’est le cas de certaines pierres dans le sud ouest des états unis qui sont donc « doublées » de cette manière. Les peuples de la région ont remarqué que le collage permet d’augmenter la durabilité des fines lamelles et cabochons de turquoise et qu’il ne diminue en rien la valeur d’une turquoise de qualité. Ils ont observé que lorsque la pierre n’est pas doublée elle se fend souvent. Cette technique n’est pas très répandue en dehors des bijoux indiens du sud-ouest des Etats Unis.
Les bijoux en Turquoise pas cher : comment choisir un bijou en Turquoise?
Méfiez vous des prix trop alléchants! La dureté et la richesse de la couleur sont deux des facteurs majeurs qui permettent de déterminer la valeur d’une turquoise. Alors que la couleur est une affaire de goût personnel, en général la teinte la plus désirable est un bleu ciel intense. Mais quelle que soit sa couleur, la turquoise ne doit pas être excessivement tendre ou crayeuse, sinon même traitée elle va s’affadir ou de se décolorer au fil du temps, et le bijou ne résistera jamais à une utilisation normale.
On trouve parfois des pierres sillonnées par un réseau de veines brunes ou noires, formant un motif de filet ou de toile d’araignée. Ce veinage peut ajouter de la valeur à la pierre. Ces turquoises sont extrêmement appréciées dans le sud-ouest des Etats Unis, contrairement au proche orient où l’idéal est une pierre sans tâche, de couleur uniforme, sans veinage apparent. C’est une question de goût! Mais attention au fini, à la qualité du sertissage dans les pièces finies. C’est un facteur qui influe bien évidemment sur le prix du bijou. Il faut également bien prendre en compte la qualité du polissage et la symétrie de la pierre. Les pierres calibrées étant très recherchées, cela peut faire bondir les prix. Bon à savoir: comme la plupart des pierres opaques, la turquoise n’est pas vendue en fonction de son poids, son prix correspond à sa taille. D’autre part, une turquoise non traitée sera toujours vendue à un prix plus élevé. La turquoise liée ou reconstituée a considérablement moins de valeur, et ces traitements font l’objet d’une controverse.
Comment entretenir un bijou en turquoise?
La turquoise est un minéral fragile et sensible aux solvants. Le parfum et les autres cosmétiques attaquent son fini et peuvent altérer sa couleur, tout comme le sébum et la plupart des produits nettoyants pour les bijoux. Une exposition prolongée à la lumière du soleil derrière une vitre peut également décolorer ou déshydrater la turquoise. Il faut donc prendre soin de ses bijoux en turquoise: appliquez les cosmétiques, y compris la crème solaire et la laque avant de mettre vos bijoux. A la plage, ne les laissez pas trainer dans le sable, vous éviterez les rayures (et puis qui laisse traîner ses bijoux chéris dans le sable, sérieusement?). Après usage, il suffit de nettoyer délicatement votre bijou avec un chiffon doux pour éviter un dépôt de résidus sur les pierres et rangez-les dans leur écrin, pour éviter que les pierres ne soient rayées par d’autres pierres plus dures.
Les propriétés de la turquoise: une pierre magique?
Dans de nombreuses cultures, cette pierre a été considérée pendant des milliers d’années comme une pierre sacrée, un porte-bonheur ou un talisman. Les plus anciens témoignages de ces croyances remontent à l’Egypte ancienne, sur les mobiliers funéraires avec incrustations de turquoise datant de -3000 avant JC environ. Dans l’ancien empire Perse, ces pierres bleu ciel étaient portées autour du cou ou du poignet comme protection contre les énergies négatives, les agressions physiques, les morts accidentelles, le mauvais oeil. Une croyance très répandue parmi de nombreuses civilisations prétend que la turquoise possède des propriétés magiques: on dit qu’elle apporte force et courage et qu’elle protège du mauvais sort. On pense également qu’elle change de couleur en fonction de la santé et de la vitalité de celui ou celle qui la porte, même si on sait aujourd’hui que ce changement de couleur peut-être provoqué par la lumière, ou par une réaction chimique aux cosmétiques. Quoiqu’il en soit, de nombreuses personnes constatent que la turquoise est une pierre positive, pleine de bienfaits: elle diffuse de la douceur, régule le sommeil, aide à surmonter la timidité. Elle permet d’apaiser tous les maux du ventre, de la gorge et des poumons. C’est la pierre du ciel, une pierre de vie, la pierre des peuples, la pierre de l’amitié, du bien-être et de la chance. Alors, qu’attendez-vous pour vous laisser tenter?
Je viens de découvrir votre blog et je suis totalement accro!! Vos articles sont excellents – merci Alexandra!
Merci Mathilde! A très bientôt j’espère!
Gros gros gros coup de coeur pour les bagues turquoises!
Bonjour C, nous aussi on les adore!
Salut!
Je suis ton blog depuis qq mois et j’aime beaucoup ce que tu fais!
Bises,
Estelle
Bonjour Estelle et merci pour ce petit mot adorable! A très bientôt!
Super blog! Très agréable à lire pendant mon pdj
Bonne journée!
Merci Natacha! Et bon appétit! 😉
Sympa ce post 🙂 J’aime les bijoux en turquoise de plus en plus d’ailleurs!